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Aix : les penseurs du numérique chez Coppernic et Crosscall

Article paru dans La Provence  Jeudi 27 Octobre 2022 | Par Carole Barletta

Une délégation transversale avec les Armées s’est rendue en terre aixoise.

Quand une entreprise spécialisée dans la conception de terminaux mobiles pour le contrôle des personnes et des biens comme Coppernic rencontre Crosscall, laquelle fabrique des smartphones tout-terrain sans obsolescence programmée, on obtient assez vite un joli produit. 

Plus pratique, plus malléable, et made in France du début à la fin. 

Cette concrétisation des possibles synergies entre des sociétés ultra-pointues a été un peu motivée par la visite hier sur la zone d’activités des Milles, où siègent les deux entreprises, d’une délégation du ministère des Armées, Dominique Luzeaux, ingénieur général de 1e classe, directeur de l’Agence numérique de défense ; Guillaume Singer, directeur de programme SILRIA (Système d’information logistique de suivi de la ressource inter-armée) ; et Philippe Vertuaux, vice-président du Groupement des intervenants du numérique pour la Défense.

Les deux sociétés aixoises fournissent déjà du matériel hautement sécurisé pour les ministères régaliens. Coppernic livre des terminaux mobiles équipés de lecteurs RFID destinés à assurer une traçabilité des équipements utilisés par les forces françaises en métropole et lors des opérations extérieures. Crosscall équipe gendarmes et policiers en tablettes et smartphones. Des savoir-faire que ces acteurs du numérique sur le plan national entendaient voir in situ, résume Dominique Luzeaux : « L’Agence a été créée il y a un an au sein du ministère des Armées pour regrouper des activités de conduite numérique complexes, mettre en oeuvre une politique industrielle, un continuum défense et sécurité, dans un contexte de recherche de souveraineté numérique. Cela ne veut pas dire qu’on fait tout chez nous, il y aura toujours des maillons critiques, mais on peut valoriser les savoir-faire et créer des synergies. »

 

« Le tout, si possible, avec des capitaux français, enchaîne Philippe Vertuaux, et tout en embrassant différentes problématiquedu secteur : la difficulté de trouver les profils de poste, ou le volet social ». Ceci, pour avoir une vision globale de la recherche et du développement en la matière depuis la fibre optique à la voiture autonome, la santé aux transports, et qui concourt aussi à la sécurité du pays.

Les entreprises y trouvent également leur compte, explique Bertrand Czaicki, directeur général adjoint de Crosscall : « La constitution d’un réseau de partenaires additionne les valeurs. Chacun peut être expert dans son domaine mais mettre du lien crée des solutions complètes dans son secteur. On peut par exemple remplacer des capteurs achetés à l’étranger que fabriquerait pour nous Rousset ».

Désormais, de nouvelles valeurs se sont invitées dans les débats, y compris ceux liés au développement du numérique, telle la sobriété énergétique qui impose des exigences de produits plus durables et recyclables, et des lacunes ont été mises en lumière lors de la crise du CovidCrosscall qui est en train de relocaliser sa production en France est dans l’air du temps. Coppernic qui imagine désormais des partenariats avec son voisin pour fournir demain des terminaux de reconnaissance biométrique s’appuyant sur leurs technologies, repense l’avenir. Ceci, dans un contexte de projet européen de contrôle des frontières par l’enrôlement biométrique.

« L’objectif final est de favoriser les écosystèmes, conclut Philippe Vertuaux, afin que 1 + 1 fasse plus que 2 et que ce soit un vecteur de croissance économique et d’emplois pour les territoires ».

Article paru dans La Provence – 27 Octobre 2022 | Par Carole Barletta

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